Inauguration
Retour en images
Inauguration de la gravure des noms sur le monument aux morts
Cérémonie d’hommage du 24 novembre organisée par le Souvenir Français de la Bretagne Romantique en association avec la commune et l’association des anciens combattants de Trévérien. En présence de Benoit SOHIER maire de St Domineuc et conseiller départemental, Marie-Madeleine GAMBLIN maire de Québriac, Christian TOCZÉ maire de Tinténiac, Loïc COMMEUREUC maire de St Thual, et des élus du conseil municipal.
Merci à Rémi pour la sonorisation.
L’occasion de réparer l’oubli et mettre à l’honneur 2 poilus de Trévérien sur le monument aux morts :
Extrait des biographies lues le dimanche 24 novembre 2024 par le Comité du Souvenir Français de la Bretagne Romantique
François Pierre Marie Chesnot
François Pierre Marie Chesnot, un nom qui raconte l'histoire poignante d'un homme marqué par les horreurs de la Première Guerre mondiale, mais dont la vie, bien que brisée, incarne aussi le courage, la résilience et le sacrifice. Né le 7 juin 1896 à Tréféron, en Saint-Domineuc, fils de François CHESNOT et de Henriette GALLAIS, cinquième d’une fratrie de six, Alexandre, Sidonie, Marie, Théodosie, Margueritte dans une famille d'agriculteurs, il grandit au rythme des saisons et des travaux de la terre. Son enfance et son adolescence furent marquées par les valeurs simples et solides de la vie rurale, vous commencez la vie active comme Marechal Ferrand. Cependant, la guerre, avec ses souffrances et ses pertes, allait bouleverser son existence.
Le 1er septembre 1916, alors âgé de 20 ans, François Chesnot rejoint le 1er régiment du génie, où il est affecté comme sapeur mineur. En 1917, il est transféré au 21e régiment d'infanterie et combat dans l'Aisne. Ce fut le début d'une série de batailles tragiques et d'épreuves personnelles. Au mois de juin 1918, François est affecté au 6e régiment du génie, où il participe activement aux combats de la contre-offensive française.
La bataille de Vouziers, en octobre 1918, allait être fatale pour lui. Le 21 octobre, à seulement 22 ans, il est victime d'une attaque au gaz moutarde (l'hypérite). Gravement brûlé aux poumons et intoxiqué, il subit des blessures qui marqueront son corps et sa santé à vie. Quelques semaines seulement avant l'armistice, la guerre emporte une part de son avenir. Les blessures physiques et les séquelles respiratoires qui en découlent le rendent définitivement invalide. Il est évacué et soigné, mais les séquelles de cette intoxication par gaz l'accompagnent toute sa vie.
François Chesnot, désormais marqué par ses blessures, revient chez lui, mais sa santé ne lui permettra jamais de mener une vie normale. Il se réfugie dans la ville de Saint-Servan, où il poursuit une convalescence difficile. C'est là qu'il reçoit la reconnaissance officielle de son statut d'invalide de guerre, en raison de l'intoxication aux gaz de combat, une maladie dévastatrice pour ses poumons.
En 1923, il se marie et fonde une famille à Trévérien. Il s'établit à Trénois, où il devient maréchal-ferrant, une activité qui, bien que stable, reste marquée par les limitations imposées par ses blessures. Son engagement en tant que soldat reste une part importante de son identité, mais il doit également faire face aux défis quotidiens liés à sa santé dégradée.
Malheureusement, le 15 mars 1935, à l'âge de 38 ans, François décède dans sa maison de Trévérien, laissant derrière lui une famille endeuillée. Ses trois enfants, André, Hélène et Germaine, deviennent orphelins de père, la plus jeune n’a que quatre ans. Sa disparition est une douleur profonde, mais son sacrifice ne sera pas oublié.
C’est à travers sa fille Hélène Le BOURHIS née CHESNOT, qu'une démarche est entreprise pour que François soit officiellement reconnu "Mort pour la France", au terme de la loi du 28 février 1922 et de l'ordonnance du 2 novembre 1945. Ce statut est accordé le 29 mars 1950, bien des années après sa mort. Sur la stèle de sa tombe, dans le cimetière de Trévérien, la mention "Mort pour la France" est inscrite, comme un hommage à son sacrifice et à la mémoire de ceux qui, comme lui, sont morts des années après la guerre sans reconnaissance officielle immédiate.
En inscrivant son nom sur le monument aux morts, François CHESNOT devient le symbole de tous ces hommes qui, blessés dans leur chair et leur esprit, n'ont jamais cessé de lutter. Il représente tous ceux qui ont souffert en silence, sans la reconnaissance qu'ils méritaient. Mais aujourd'hui, par le souvenir et par l’honneur qui lui est rendu, son nom perdure, et il est, à sa manière, immortalisé dans l’histoire.
Charles Joseph LAPICHE
Charles Joseph LAPICHE est né le 18 juin 1898 à Saint-Maur-des-Fossés, dans le département de la Seine, dans une famille modeste. Son père, Charles LAPICHE, originaire de Dijon, est décédé quand Charles avait seulement quatre ans. Sa mère, Marie Gaultier né à Trévérien, l'a alors envoyé vivre chez sa grand-mère maternelle, Hortense Leroy, demeurant au village de la Mottais à Trévérien, aux côtés de ses sœurs, Marie et Augustine. La ferme familiale à La Mottais, lieu de travail dur et de vie simple, fut le cadre de son enfance.
Très tôt, Charles développa une forte connexion avec la terre et la nature, et, une fois devenu adulte, il choisit de reprendre une ferme à Longaulnay pour poursuivre une vie d’agriculteur. Cependant, en mai 1917, la Première Guerre mondiale bouleversait son destin.
Le 1er mai 1917, à l'âge de 19 ans, Charles intégra le 82e régiment d’infanterie à Montargis. Après sa formation militaire, il fut envoyé sur le front le 10 octobre 1917, en pleine bataille du Chemin des Dames, un secteur où la guerre faisait rage. Le régiment, après avoir été mis au repos au début de novembre, se lança dans des travaux de consolidation pour renforcer la ligne de défense.
C’est lors des grandes offensives de 1918 que le régiment de Charles se distingua. En mars 1918, après une violente offensive allemande, le 82e régiment résista avec héroïsme et permit à la division de tenir ses positions. Grâce à son courage exceptionnel, le régiment reçut deux citations à l’ordre de l’armée et la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre.
Le 28 mars 1918, Charles fut transféré au 69e régiment d’infanterie, une unité réputée pour son esprit de combat et son courage. À partir d’avril 1918, le régiment fut confronté à des attaques allemandes violentes dans le secteur de Compiègne-Amiens, alors que les forces ennemies tentaient de percer les lignes françaises avec l’arrivée de soldats rapatriés du front russe.
Charles fut cité à l’ordre du régiment pour son courage et son dévouement au cours des combats du mois de juin 1918. « Faisant partir d’une chaine de coureurs, s’est fait remarquer durant les journées du 9 au 17 juin par le dévouement et le courage avec lequel, il a rempli les missions qui étaient confiées »
Il reçut à la Croix de guerre avec étoile de bronze le jour de ses 20 ans.
Le 18 juillet 1918, à 4h35 du matin, le 69e régiment d’Infanterie se lança dans une grande offensive en direction de Soissons. La mission était de capturer des villages stratégiques et des hauteurs entre l’Aisne et Ambleny. Ce fut un combat brutal, marqué par des feux de mitrailleuses intenses, mais le régiment parvint à atteindre tous ses objectifs, faisant de nombreux prisonniers et capturant un matériel militaire conséquent, dont une vingtaine de canons.
Cette journée, au cours de laquelle Charles fit preuve d'un courage exemplaire. Cependant, le prix à payer fut lourd : le régiment perdit 80 hommes, et Charles, victime de l’ennemi, fut tué lors de l’attaque, à l’âge de 20 ans, près de Souliers, dans l’Aisne.
Charles sera reconnu « Mort pour la France »
Bien que Charles ait été tué en 1918, son corps ne fut rapatrié aux frais de l' Etat que quatre ans plus tard. Le Dimanche 26 mars 1922, après une décision de sa grand-mère, son cercueil fut transféré à Rennes par le convoi numéro 18, où des honneurs militaires lui furent rendus avant d’être convoyé à Trévérien pour son inhumation, où la population du village lui rendit un dernier hommage. Hortense Leroy, sa grand-mère, qui avait perdu son petit-fils bien-aimé, mourut cinq mois plus tard, profondément affectée par cette perte tragique.
L’histoire de Charles LAPICHE est celle d’un jeune homme ordinaire qui, face à l’horreur de la guerre, fit preuve d’un courage extraordinaire. Son sacrifice, comme celui de tant d’autres, fut une partie intégrante de l’effort collectif qui a permis la victoire en 1918. Le souvenir de Charles, et de ceux qui ont donné leur vie pour la liberté, reste gravé dans la mémoire collective.
Retour à l'accueil
Toutes les actualités
Appel à projet
Maisons éclusières
Marché de Noël à Trévérien
Vendredi 13 Décembre
Centre de loisirs
Planning animations
Réunion Publique SCoT
Jeudi 19 décembre - Combourg
Exposition
Crêches du Monde - Trévérien
France Services
Décembre 2024
Inauguration
Retour en images
Parade de Noël
Samedi 14 Décembre
Conseil municipal
Lundi 18 Novembre
Stages Multisports
Noël 2024